SOCOLLECTIF

 

 

Pourquoi nous présentons-nous au Conseil d’Administration ?

 

Le conseil d’administration est l’organe souverain de l’ULB, le dernier lieu de discussion avant la mise en application de toutes les réformes ayant trait à la vie à l’ULB.

Notre but est double : premièrement, nous désirons avant tout défendre la faculté de SOCO au sein du conseil d’administration. Deuxièmement, nous aimerions nous regrouper avec les autres étudiants administrateurs afin de reformer l’Interfac étudiante. En effet, pour diverses raisons qui seront présentées ci-dessous, il nous semble impératif de créer une synergie étudiante afin de pouvoir adopter des positions communes dans un souci de cohérence et d’efficacité.

 

 

Notre programme s’articule autour de 2 axes : le premier vise à garantir et à favoriser la liberté d’accès à un enseignement de qualité, ouvert sur le monde et démocratique. Le second axe vise quant à lui le renforcement de la participation et de l’information bilatérale de tous les étudiants.  

 

 

Voici le résumé des titres :

 

 

1.  Favoriser la liberté d’accès à un enseignement de qualité et promouvoir la réussite

 

A) Contre un test d’entrée

B) Pour un encadrement approprié

C) Contre la hausse du minerval intermédiaire

D) Gratuité de l’enseignement et aide sociale

E) Bibliothèque : instauration d’un TP non coté

F) Réaménagement des horaires des secrétariats

 

2.  Développer la démocratie et la participation étudiante à l’ULB

 

A) Participation étudiante via les Assemblées générales des Etudiants de SOCO

B) Information générale des étudiants : du CA vers étudiants

C) Liens avec les bureaux étudiants : étudiants vers le CA

D) Permanences

E) Prises de décision à l’ULB

 

3.  Vivre à l’ULB

 

A) Vie étudiante et folklore

B) Informatique

C) Politique environnementale

D) Participation aux débats de société et aux mouvements de citoyens


1.  Favoriser la liberté d’accès à un enseignement de qualité et promouvoir la réussite

 

Nous n’acceptons pas les trop nombreux freins qui empêchent encore aujourd’hui de nombreux étudiants de poursuivre leurs études dans de bonnes conditions. Nous pensons que tout doit être mis en œuvre afin d’augmenter l’accessibilité à l’université, le taux de réussite, l’encadrement des étudiants, leur qualité de vie,

 

 

A) Contre un test d’entrée

 

Nous nous opposons à l’instauration d’un test d’entrée à l’université, tout en respectant la spécificité de la faculté polytechnique. Un tel test aurait pour principal effet de départager ceux qui ont reçu une bonne formation pendant leur cursus dans l’enseignement secondaire des autres, et ce sans laisser la chance à l’étudiant (qui peut être très doué) de pouvoir combler son retard une fois ses études universitaires entamées.

 

Un test d’évaluation (qui est l’équivalent d’un test d’entrée « non contraignant ») ne nous semble pas concevable non plus dans la mesure où les matières enseignées au sein de la faculté SOCO ne se prêtent pas, par leur nature et leur diversité, à ce genre de tests. En effet, un tel test ne pourrait être basé qu’exclusivement sur des matières ayant trait à la culture générale, ce qui nous semble discriminant étant donné :

-  premièrement la diversité des niveaux d’enseignement prodigués au sein des différentes écoles secondaires et

-  deuxièmement l’influence de la condition sociale des parents sur le capital culturel des enfants.

Enfin, un effet pervers non négligeable d’un test d’évaluation, si le futur étudiant venait à le rater, serait de décourager celui-ci à s’inscrire, alors qu’il aurait été finalement tout à fait capable de réussir ses études.

 

B) Pour un encadrement approprié

 

Il suffit d’ouvrir les yeux et d’aller de temps en temps aux cours pour se rendre compte que nous manquons, principalement en première année (mais aussi ailleurs) d’assistants, de guidances, de permanences des professeurs, et de locaux en nombre et en taille adéquats. Par exemple, il n’est pas exceptionnel de se retrouver à 50 à un TP ou d’avoir un cours ex cathedra où les escaliers font office de sièges de fortune. Il n’est pas rare non plus que des profs et/ou assistants ne disposent que de deux heures par semaine pour aider les dizaines ou centaines d’étudiants avec lesquels ils sont en rapport. Ces situations pénalisent les étudiants et n’encouragent pas les bons rapports entre ceux-ci et les professeurs.

 

 

C) Contre la hausse du minerval intermédiaire

 

Le minerval intermédiaire est le minerval que payent les étudiants n’ayant pu bénéficier d’une allocation d’études de la Communauté française car leurs revenus dépassaient de peu le plafond.

La délégation étudiante sortante s’est opposée ces deux dernières années, avec succès, à la hausse du minerval intermédiaire (il s’élève donc cette année à 290 euros et non 442). Pour l’année académique prochaine, malheureusement, aucune garantie n’a cependant été obtenue. Les étudiants concernés ou non par ce minerval courent un grand risque à ce sujet. En effet, la faculté de SOCO est une des facultés (sinon la faculté) ayant la plus grande diversité qu’elle soit culturelle, sociale, économique, politique, … et c’est entre autres par cette diversité qu’elle offre l’ouverture d’esprit nécessaire à tout étudiant sortant de l’ULB.

Notre position est clairement contre l’augmentation de plus de 150 euros du minerval intermédiaire qui permet à l’heure actuelle d’aider substantiellement environ 3000 étudiants chaque année. Nous ferons tout pour que cette augmentation n’ait pas lieu.

 

 

D) Gratuité de l’enseignement et aide sociale

 

Une réelle démocratisation de l’enseignement serait, dans l’idéal, synonyme de la gratuité de celui-ci. Ceci est d’ailleurs inscrit dans le Pacte de New-York (1966) qui affirme que l’Enseignement supérieur doit tendre vers la gratuité. Un tel objectif est malheureusement difficilement atteignable, c’est pourquoi il est impératif de faciliter l’accès aux études des étudiants moins favorisés.

Nous nous engageons donc à tout faire pour éviter toute hausse du coût des études. Nous serons donc attentifs à toute tentative allant dans ce sens. Les étudiants ont trop souvent du mal à payer les multiples frais qu’entraîne une année à l’université (inscription, kot, syllabi…).

L’université dispose d’un budget exclusivement consacré à sa politique sociale. Nous nous opposons à toute ponction sur le budget social de l’université et nous proposerons des critères moins stricts pour bénéficier de l’aide du service social étudiant (notamment par un calcul plus proche de la réalité du budget de l’étudiant demandant une aide sociale).

 

 

E) Bibliothèque : instauration d’un TP non coté

 

Nous constatons que beaucoup d’étudiants ne savent pas ou peu utiliser les banques de données électroniques mises à leur disposition dans la bibliothèque des sciences humaines. Or, la récolte de données de qualité est un pré-requis indispensable à l’élaboration rapide d’un travail de qualité. Divers systèmes, certains bons, d’autres moins existent actuellement dans la fac de SOCO en matière de formation à l’utilisation de la bibliothèque. Nous aimerions que soit véritablement instauré un système se basant sur ses diverses expériences et équivalent au « TP bibliothèque » qui existe déjà en faculté de droit. Ces TPs, où l’étudiant ne sera en aucun cas évalué, seraient de préférence donnés par des étudiants (rémunérés au même titre que ceux qui assurent les cours de guidance), ce qui garantirait le caractère « informel » de l’enseignement, et auraient pour but unique d’aider l’étudiant à se servir du matériel qui est mis gratuitement à sa disposition.  

 

 

F) Réaménagement des horaires des secrétariats

 

Nombreux sont ceux d’entre nous qui ont déjà tenté l’expérience d’obtenir qui un papier, qui un renseignement aux différents secrétariats de la faculté. Or, des horaires de 9h30 à 11(h30) ne sont pas idéaux dans les tranches horaires d’un étudiant fréquentant les cours.

C’est pourquoi nous voulons proposer un élargissement de la plage horaire et/ou un déplacement de cette plage qui inclue au moins une fois par semaine une heure de la tranche 12-14h. Nous étudierons les différentes possibilités de mise en œuvre d’un tel changement.


2.  Développer la démocratie et la participation étudiante à l’ULB

 

Il nous semble que le pré-requis nécessaire afin de développer la démocratie et la participation est la transparence. C’est pourquoi nous nous engageons à développer les systèmes de communication suivants :

 

 

A) Participation étudiante via les Assemblées générales des Etudiants de SOCO

 

Donner l’occasion aux étudiants qui le désirent d’être informés au mieux, de participer au processus de décision, de donner leur avis et d’être écoutés, voilà un des points essentiels de notre projet ! Etre élus pour deux ans, sur un programme certes, mais sans avoir véritablement de comptes à rendre ne peut nous satisfaire. Nous nous engageons formellement à tenir une Assemblée générale des Etudiants de SOCO chaque mois, quelques jours avant la tenue du Conseil d’administration de l’ULB. Non seulement cela nous permettra de tenir informés directement les étudiants sur ce qu’il se passe, mais cela permettra également à tout étudiant de donner son avis sur les grandes décisions que nous aurons à prendre, de proposer, de participer, et également de contrôler ce que nous ferons de la confiance que vous nous aurez accordée.  

 

 

B) Information générale des étudiants : du CA vers étudiants

 

Nous avons en effet constaté que beaucoup d’étudiants ne savaient pas ce qui se décidait au conseil d’administration, ne connaissaient pas les commissions consultatives du CA, ni ce qui s’y décidait. Ceci s’appelle la gouvernance de la majorité silencieuse. En effet, un moyen facile de gérer est de ne pas informer les principaux acteurs et de décider à leur place.

Nous nous engageons à communiquer de façon beaucoup plus poussée que jusqu’ici sur ce qui se passe dans les organes de décisions de l’université.

Mis à part les Assemblées générales dont nous avons parlé plus haut, plusieurs outils peuvent être utilisés pour accroître la communication. A côté du journal et du site web de la délégation étudiante, qui existent déjà mais sont à améliorer (plus de petites infos diverses sur ce qui anime nos campus ou encore sur les décisions prises dans les organes de l’ULB, qui fait quoi dans la délégation étudiante et coordonnées, infos sur les différentes permanences, etc.), nous comptons lancer une lettre d’information électronique régulière à laquelle vous pourrez vous inscrire si vous le désirez, ainsi que des campagnes d’affichages plus régulières qu’actuellement.

 

 

C) Liens avec les bureaux étudiants : étudiants vers le CA

 

Il va de soi que l’information n’est optimale que s’il y a réciprocité dans l’échange.

Il existe plusieurs bureaux étudiants dans la faculté de SOCO. En général, ceux-ci regroupent, par section, les étudiants élus aux Conseil de section et au Conseil facultaire ainsi que les étudiants qui donnent de leur temps afin de diffuser des notes de cours. Certains bureaux sont actuellement très actifs, d’autres sont plus dormants (notamment pour ce qui est de la participation en Conseil de section et en Conseil facultaire). Tout comme la délégation étudiante sortante qui est parvenue à faire reconnaître les bureaux étudiants par l’université, nous souhaitons, si nous sommes élus, les aider dans la mesure du possible à pouvoir se développer davantage.

En effet, leur rôle est indispensable car, étant par leur rôle proches des étudiants, ils constituent, entre autres, le relais le plus efficace entre les étudiants et leurs représentants au CA. C’est pourquoi nous voulons aider à redynamiser les bureaux plus dormants et développer des synergies tant individuellement avec les bureaux étudiants de chaque section qu’avec le BESOCO qui regroupe tous les élus de la Faculté.

 

 

D) Permanences

 

Un des rôles essentiels des délégués étudiants est d’aider les étudiants qui rencontrent l’une ou l’autre difficulté.

En plus de la permanence (souvent méconnue) assurée dans les locaux de l’Interfac étudiante (4ème étage du bâtiment V, au-dessus des PUB) tous les jours de la semaine, nous voulons utiliser le nouveau local de la délégation étudiante qui se trouve dans le bâtiment F1, entre les restaurants, afin d’y tenir des permanences régulières sur l’heure du midi où les étudiants pourront venir obtenir des informations ou de l’aide concernant leurs problèmes quels qu’ils soient. Nous sommes également prêts à organiser une permanence dans le local du BESOCO (Bureau des étudiants de SOCO, 3ème étage du bâtiment H) en collaboration avec celui-ci.

Notre objectif est surtout d’être à votre écoute et c’est pourquoi nous voulons être les plus présents et les plus disponibles possible.

De plus, conscients de ne pas pouvoir résoudre tous les problèmes, ces permanences pourraient également être une réorientation vers des aides plus spécifiques et spécialisées telles que celles offertes par « Info-droit », « Aimer à l’ULB », « PsyCampus », le « Céduc (Comité de défense des usagers du CPAS) », « Stop-précarité »,…

 

 

E) Prises de décision à l’ULB

 

Si les réformes ci-dessus sont mises en œuvre, c’est dans le but que votre voix soit entendue au conseil d’administration. Or, actuellement, les délégués des étudiants siégeant au conseil d’administration de l’ULB ne représentent que 20 % des voix, alors que la communauté universitaire se compose de près de 80 % d’étudiants. L’essentiel du pouvoir au sein du CA est actuellement détenu, de façon monopolistique il faut bien le dire, par le corps académique (doyens, profs) : celui-ci détient 50 % des voix ! Aux côtés des représentants du corps étudiant et de ceux du corps académique siègent également des représentants du corps scientifique (chercheurs, assistants…) et du corps PATGS (personnel administratif, technique, de gestion et spécialisé).

Dans l’idéal nous considérons que les étudiants devraient avoir 50 % des voix au conseil d’administration – de façon à gérer leur université – ainsi que dans les autres instances où ils siègent (que ce soit dans les commissions dépendantes du CA ou dans les Facultés).

Nous sommes néanmoins conscients de la quasi-impossibilité d’atteindre cet objectif (il avait fallu mai 68 pour atteindre 20 % !) et nous proposons de façon plus réaliste que chaque corps ait 25 % des voix au conseil d’administration.

 

 


3.  Vivre à l’ULB

 

A) Vie étudiante et folklore

 

Beaucoup d’anciens vous le diront, ce qu’ils ont retenu de leur passage à l’université ne se limite pas à l’enseignement des cours. L’université doit être un lieu vivant, proposant activités culturelles, sportives, folkloriques. Ceci passe tant par les activités elles-mêmes que par des lieux mis à la disposition de ces activités.

Il nous semble donc crucial, à la fois d’entretenir de bons rapports avec les divers cercles (folkloriques ou non) et l’ACE (Association des cercles étudiants) déjà existants mais également de soutenir des initiatives plus individuelles visant à faire de l’université autre chose qu’un lieu de savoir.

Nous nous engageons également à nous faire le relais de ces diverses initiatives qui sont souvent trop méconnues de la majorité des étudiants. 

 

 

B) Informatique

 

Si l’ULB veut s’ouvrir à la mobilité des étudiants requise par Bologne, si elle veut profiter de certains avantages de la technologie, il nous semble important d’avoir accè§s à internet partout sur le campus via des bornes wi-fi (internet sans fil) couvrant l’entièreté du campus. Ce projet serait mené conjointement avec d’autres acteurs sensibles à cette problématique. En attendant la réalisation de ce projet, nous estimons que des salles informatiques spacieuses, munies de nombreux PC, de nombreuses prises permettant de connecter les PC portables à internet ainsi que de prises de terre assurant l’alimentation seraient très souhaitables.

Nous voudrions également offrir la possibilité aux étudiants de pouvoir acheter leur matériel informatique via la centrale d’achat de l’ULB, bénéficiant ainsi des prix de gros de l’ULB.

Enfin nous souhaiterions développer plus encore Auroreweb afin d’y inclure un maximum de fonctionnalités. Ce système pourrait également être étendu aux étudiants des autres facultés.

 

 

C) Politique environnementale

 

Rares sont ceux, aujourd’hui, qui n’ont pas encore pris conscience de la gravité de la situation en matière environnementale. Cependant très peu est encore fait pour y remédier. L’ULB, de par le nombre de ses étudiants et la taille de son personnel, de par son budget, ses nombreux achats et son nombre de bâtiments, a un impact environnemental considérable mais aussi, corollaire à cela, un potentiel non négligeable. Que ce soit en matière de recyclage, d’utilisation rationnelle de l’énergie, d’achat de matériaux et fournitures durables ou de promotion du vélo (installation de parkings vélos supplémentaires), nous essaierons d’insuffler une dynamique environnementale à l’ULB.

Cela pourra même éventuellement nous permettre de quelques économies.

 

 

D) Participation dans les débats de société et dans les mouvements citoyens

 

Certes, l’employabilité du futur travailleur qu’est l’étudiant a son importance dans le rôle de l’Université. Nous sommes cependant convaincus que le rôle de l’Université dans la société va plus loin. L’Université se doit d’être un acteur de formation ET de réflexion.

L’étudiant, en tant que jeune et en tant que futur citoyen, a une place de choix au sein de ce processus de réflexion. Il sera par conséquent de notre rôle, en tant que délégués étudiants, d’organiser des débats, d’attirer l’attention des étudiants sur des problèmes de société, de les encourager à réfléchir, à agir (notamment en soutenant diverses initiatives).

Ceci est d’ailleurs confirmé par l’article 7 du « Décret définissant et organisant la participation des étudiants au sein des institutions universitaires et instaurant la participation des étudiants au niveau communautaire » (« Décret participation » pour les intimes…), qui stipule que : « la mission des représentants étudiants est de : (…) susciter la participation active des étudiants de l’institution en vue de leur permettre de jouer pleinement leur rôle de citoyen actif, responsable et critique au sein de la société et de leur institution ».